lundi 25 janvier 2010
vendredi 22 janvier 2010
Traumatisme auditif à Bordeaux Rock
J'ai subi un traumatisme auditif hier soir. C'était à Bordeaux à l'El Boqueron. Un petit bar plein à craquer à l'occasion de l'ouverture du Festival Bordeaux Rock( 21 au 23 janvier 2010) . Trois jours de musique rock qui s'achèvent par une grande soirée électro au 4sans avec des gens qui ne sont pas n'importe qui ( Costello ou Just a band) mais aussi des musiciens qui débutent et qui sont encore des anonymes bruyants et/ ou plus ou moins talentueux.
C'est ce que j'ai vu hier : du bruyant, du talentueux, en fait il y avait même du cra-cra , du truc un peu dégoutant qui lorgne le malsain avec un air de malice. Tout ce que j'aime , n'est-ce pas ? Oui mais non. C'est vrai, j'ai toujours aimé les trucs un peu bruyants et délurés sans queue ni tête et qui hurlent à la mort, c'est vrai. Mais le premier groupe que j'ai vu hier soir a hurlé trop fort. Bagarre, c'est leur nom. Deux mecs tatoués et une boîte à rythme. Sur le site du Festival Bordeaux Rock, ça dit : "(...)chansons hypnotiques et blues à la guitare du talentueux Arthur(...)". Je n'ai pas vraiment entendu le blues mais j'ai été hypnotisé. Dès les premières notes ces mecs jouaient clairement trop fort! Je pouvais sentir mon thorax vibrer autant que les vitres donnant sur la terrasse à côté de moi. Les vibrations m'ont hypnotisé. Un volume sonore qui , selon moi , a rendu leur musique inécoutable. Mais oui, c'est quoi ces gens qui croient que jouer du rock consiste à rendre les gens sourds? Ils jouaient si forts qu'on avait du mal à entendre la voix du "talentueux Arthur" sombre , très grave , caverneuse en fait , et un peu monotone. Du coup , j'ai bloqué sur son t-shirt, comme hypnotisée. Je n'ai pas réussi à compter le nombre de tâches. Il était si sale(son T-shirt)! Ce qui m'a fait réfléchir une fois de plus dans mon existence futile sur ce fait : Doit-on systématiquement avoir le look qui colle à la musique qu'on joue ? Et si c'est le cas , qu'est- ce qu'Arthur essayait de nous dire en jouant si fort une musique torturée vêtu de vêtements sales. Doit -on identifier la nature des tâches pour comprendre le message? Je ne saurais sans doute jamais, et je n'ai pas pu poser la question à Arthur parce qu'à la fin de son live j'avais les oreilles qui sifflaient, je n'aurais sans doute pas entendu ses réponses. Une prochaine fois sans doute.
"Merci les filles"
Après une courte pause , le temps de sortir de la transe, le bar vidé de ses fumeurs se remplit à nouveau. Quatre brunes vêtues de noir entrent en scène. La plus petite d'entre elles prend le micro , salue le public pendant que les trois autres s'accordent. Tiny Terrors, c'est ce qui est inscrit sur la caisse claire de la batterie et sur leur T-shirts. Le show commence sans prévenir , comme ça , à la "prends ça dans ta face". La salle est pleine , tellement pleine que des gens sont montés sur les tables et les chaises pour mieux voir ce qui se passe. La petite au micro s'est mise à hurler très fort avec une moue typique de star du punk. Le truc un peu dégoutant qui lorgne le malsain avec malice était arrivé. La fille qui crie dans le micro s'appelle Cindy, une belge qui parle anglais , allemand , français, néerlandais et bien sûr , chante en anglais.
L'inconvénient et l'avantage des bars c'est que la plupart du temps il n'y a pas de scène, pas de distance entre les musiciens et le public. Cindy et ses copines en profitent. Elles font le show. Cindy fait mine de donner un méchant coup de pied à un spectateur du premier rang, elle ne fait pas semblant de lui tirer les cheveux. Elle rote beaucoup aussi. Pendant , entre les chansons,elle balance quelques insultes que ses copines française lui ont apprises. Cindy aime dépasser les bornes et être obscène : "suce mon cul", "lèche ma chatte" , des mots qu'elle prononce comme on dit "bonjour". Elle commence même une chanson en scandant ce mot que j'affectionne tant : " Pu-pu-pu-pute" sur une batterie clairement punk , énergique , au son carré comme symétrique mais pas monotone , Tiny Terrors est une ode punk à la vie.
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